Les formats de pellicule

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Comme déjà évoqué quelque part pas loin, il existe plusieurs format de pellicule photographique. Il y en a eu tant et tant que certain on disparus (ou sont en passe de disparaître)… Ce qui n’est par forcément dommage. Retour sur ces films qui jouent avec notre sensibilité.

Le petit format

Un désignation bien générique pour parler de la pelloche classique en cartouche métallique. On parle de pellicule 135, de 35mm ou encore de 24×36. Outre la cartouche, le film est large de 35 mm, comporte des perforations des deux côtés de la zone cible pour assurer soit l’avancé de la pellicule, soit le réarmement du déclencheur. La zone cible de ce type de film est généralement de 24×36 mm. Ce genre de pelloche a un longueur variable selon le nombre de vue : 36, 24 ou même 12 poses.

À l’origine, il semblerait qu’on se servait de ce type de film dans le sens vertical. On produisait ainsi des vues en 18x24mm…

Peu encombrant, pratique et facile à utiliser, permettant de réduire la taille des appareils… En bref, la pelloche de monsieur tout le monde.

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Le petit format est le plus courant.

Le moyen format

La taille au dessus. (on s’en serait douté…) Outre le fait d’avoir une plus grande zone cible avec une largeur de 60mm, le film moyen format, ou encore film 120 se démarque de son petit frère par plusieurs autres points.

La longueur de la pellicule est fixe. On a un nombre de vues fixe sur chaque film? Ben, ça dépend… De l’appareil utilisé. On désigne généralement ces engins de prise de vue par leur formats d’image en centimètres: 4,5×6 (prononcez quatre et demi – six), 6×6 (6 – 6), 6×7 et 6×9. On remarque tout de suite le 6 que ces tailles on en commun, et pour cause, c’est la largeur du film. En 6×6, on peut réaliser 12 prises de vue.

La pelloche 120 n’est pas perforée. Elle n’est pas non plus enfermée dans une cartouche étanche à la lumière… OMG! On doit la charger en chambre noire? « Don’t panic! » La surface sensible est enroulée sur une longue surface de papier opaque elle-même enroulé sur un axe plastique à larges bords, ce qui fait qu’on peut charger une pellicule en lumière atténuée. (selon les fabricants, en plein jour c’est possible aussi, on fera gaffe à pas trop dérouler le papier quand même et si possible à se mettre à l’ombre) Quoi d’autre? La pelloche est livrée avec un seul axe, ce qui fait que vous devez garder celui de la pelloche d’avant pour recevoir le film exposé dans l’appareil… Le premier est toujours embêtant, après, en général, on en garde trop. Ou juste un seul dans l’appareil.

Ok, on a des négatifs plus grands… Ça sert à quoi? À voir plus grand! Je sais que j’en laisse certains perplexes mais c’est la vérité. Explications : un négatif 4 fois plus grand devra être agrandi 4 fois moins au tirage. L’image s’en trouve d’autant plus précise que le grain n’apparaît pas. A sensibilité égale et à agrandissement égal, le moyen format produira une image plus précise et moins granuleuse qu’un petit format. De plus on peut réaliser très facilement des tirages par contact (nouvel article pour ça? Ok, je l’ajoute à la liste) qui commence à être lisibles. Plus en 6×9 qu’en 4,5×6 mais c’est une autre histoire…

moyen format 120 220 620 pellicule pelloche film surface sensible négatifs.

Le moyen format permet de faire varier les tailles des vues en fonction de son matériel.

Évoquons également les formats 620 et 220. Le 620 est absolument identique au 120, si ce n’est l’axe en métal qui remplace le plastique épais. Voyez ce qu’on en dit du côté du Brownie… Le 220 par contre est 2 fois plus long. Le papier qui protège le film en 120 se trouve devenir une amorce en début et fin de film en 220, question d’épaisseur de la bobine je suppose. En général, on charge les 220 dans des dos spécifiques. Dans le cas de vieux appareils, il faudra tester si le 220 rentre…

Le grand format

Quasiment réservé aux pros. Et encore, à la grande époque de l’argentique. La particularité de ce type de film? (Au fait, le terme film est plus pro que pellicule) Il ne permet qu’une seule vue. Queuhâ? Oui, une seule vue par film. D’ailleurs à ce niveau là, on parle de plan-film. Oui, 1 plan-film = 1 photo. ‘Faut pas se louper! Bon, à quoi ça ressemble? Vous voyez un carte postale? On y est presque. Mais en transparent sans axe, sans cartouche, ni papier pour l’envelopper. Uniquement de la surface sensible. Au format 4×5, mais en pouces… (Oui, le petit format en millimètres, le moyen en centimètres et le grand en pouces. Cherchez pas à comprendre…) Par quel bout on l’attrape? C’est simple, on insère le plan-film dans un châssis en chambre noire et on peut partir en balade… Enfin, pour ceux qui on envie de se balader avec une énorme malle sur le dos.

Pour ceux qui auraient la flemme de chercher la correspondance le 4×5″ donne des négatifs de 10 par 12,5 cm. On est environ 14 fois plus grand qu’en petit format. On obtient des images d’une finesse extraordinaire, lisibles sans agrandissement, tout ça. C’était très utilisé en pub notamment pour les grands formats d’affichage. Et aussi en architecture, mais c’est plus pour les propriété de l’appareil qui permettent des manipulations optiques.

Pas évident à mettre en oeuvre, difficile à utiliser, cher aussi, encombrant, autant de raisons qui font que ce format est réservé aux initiés.

Plan film pellicule grand-format 4x5" pelloche film vue unique

Le plan film est le plus grand format de pellicule.

Les autres… une partie au moins

On ne les compte plus et la liste ne sera pas exhaustive. On compte parmi les plus connus :

  • L’APS : Plus petit que le petit format. Censé facilité l’usage d’une pellicule, l’utilisateur insère un bout de plastique à la manière d’une pile. La cartouche ressert pour conserver le film une fois développé. Le concept est plutôt sympa et la possibilité de passer en mode panoramique intéressante. Mais c’est sans compter la réalité technique. D’une manière générale, ça marche bien, mais au moindre problème avec la cartouche, la pellicule, développée ou non est en grand danger. Pour avoir bossé en labo, je maudissais les clients qui m’amenaient ce genre de bidule…
  • Le disc film : Produisant des images négatives minuscules sur un disque. Il existe une variante diapo avec un appareil en forme de jumelles qui permettait de visionner directement les photos.
  • Les autres cartouches de film : 110 et 126. Comme l’APS : faciles à charger tout ça. Sauf que pour développer, on casse la cartouche et on la jette. Il est possible de recharger les 126 avec du 135 pour les bidouilleurs nostalgiques.
  • Les Grands grands formats : Même principe que pour le grand format avec des tailles de 13x18cm et 20x25cm. De quoi produire des images de compèt’!

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